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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 18:07

Dans le Planétarium, Nathalie Sarraute traite des relations entre les personnes comme s’il s’agissait de corps physiques, telles des planètes ou des particules qui s’attirent et se repoussent selon les lois de la nature. La dynamique des corps s’applique selon des lois physiques depuis longtemps établies, que ce soit dans le cosmos ou dans l’infiniment petit. Les relations interpersonnelles peuvent en effet s’apparenter  à ce type de mouvements.

Un jeune couple, lui thésard un peu dilettante, elle jeune femme attirée par les feux d’une petite bourgeoisie éclairée, dans le Paris des années 1950. Une tante trop bien logée dans un appartement de cinq pièces des beaux quartiers de Paris, pour un loyer plus que raisonnable, alors que les jeunes mariés sont resserrés dans un petit deux pièces. Une romancière à la mode qui brille autant que les plus grosses étoiles.

Tous ces éléments, savamment présentés, servent de prétexte à l’exposition des mouvements browniens auxquels s’adonnent les différents protagonistes en vue de s’attirer les bonnes grâces de ceux qu’ils désirent approcher, ou de refouler les fâcheux.

L’entrecroisement de ces différentes trajectoires fait naître quelques débuts d’intrigue piquants, dont la poursuite oblige chacun à évaluer et réviser le volume physique à travers lequel il peut se mouvoir dans l’espace infini de la sphère sociale.

La finesse de l’analyse, l’originalité du point de vue et la grâce de l’écriture confèrent à ce roman un charme durable que l’on ne rencontre pas si souvent, même dans la galaxie du Nouveau roman.

 

 

 

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