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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 09:31

Des trois temples construits à cet emplacement, le plus vaste, consacré à Amon, nous occupa principalement. C’est un grand ensemble complexe, qui comporte huit pylônes. De plus petits temples y ont été intégrés au fil du temps, comme ceux de Séthi II et de Ramsès III. Sa partie la plus grandiose est la grande salle hypostyle où se dressent cent trente quatre colonnes de dimensions étonnantes.

Au-delà, la présence d’obélisques, dont certains ont été abattus, rappelle les rivalités qui ont vu s’affronter la reine Hatchepsout, épouse de Thoutmosis II, et son beau-fils Thoutmosis III, dont elle usurpa le trône, et qui, une fois intronisé, fit disparaître de nombreuses traces de sa belle-mère sur les monuments. Il poursuivit les constructions en faisant encore réaliser une grande salle des fêtes. Sur le côté droit de l’axe principal du temple, un lac sacré a été creusé, dans les eaux duquel se reflètent les vestiges des différents temples.

 

***

 

Au terme de notre voyage, l’Egypte, comme à Nerval, pouvait nous sembler être le pays des tombes. Pour l’apprécier, il faut succomber au charme des ruines, éventuellement parsemées de palmiers. Il est remarquable que de cette civilisation, qui dura trois mille ans, seuls subsistent des temples et des tombes. Les rares vestiges de palais encore présents sont intégrés aux temples.

L’Egypte moderne, en revanche, copie l’occident, au moins depuis le XIXème siècle, avec plus ou moins de bonheur. Le centre du Caire en est un bon exemple. Aujourd’hui, des tours modernes s'élèvent, mais la réalisation la plus utile est sans doute le métro, qui voit actuellement la construction de sa troisième ligne en passe d’être achevée.

La présence de nombreux policiers ou soldats en armes sur les parcours touristiques rappelle les tensions politiques qui pèsent sur la région, alors que les habitants croisés sont d’un naturel détendu et avenant, et que le harcèlement des touristes par des mendiants ou des vendeurs de souvenirs est moins marqué que dans d’autres pays.

Un autre voyage consisterait à parcourir l’Egypte pour y découvrir la vie en dehors des antiquités et des musées, traverser le désert, entrer dans des boutiques qui ne soient pas destinées prioritairement aux touristes. Cela impliquerait la lenteur et le choix de la vie quotidienne, aux dépens du pittoresque du passé. C’est ce que nous faisons en France et dans des pays moins exotiques. En fait, pour commencer à connaître un pays visité, il est nécessaire d’y retourner.

 



Karnak

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 18:26

Le lendemain matin, depuis le débarcadère, une calèche nous emmena vers le temple d’Edfou. Il s’agit d’un vaste temple dédié à Horus et considéré comme le mieux conservé d’Egypte. Nous l’avons visité sous un soleil matinal qui en soulignait la majesté. Le temple est séparé de son enceinte extérieure par un long déambulatoire dont les murs sont couverts de bas-reliefs. Le  premier pylône est également décoré de grandes figures en bas-relief, qui représentent Horus et d’autres divinités. A côté de l’entrée, une belle statue du faucon Horus, coiffé du pschent, garde l’intérieur.

Au retour, le pourboire laissé à notre cocher provoqua une altercation de celui-ci avec le chef de cette corporation, qui en revendiquait la garde. Comme nous l’avions versé en livres égyptiennes, le cocher put heureusement le conserver.

La croisière se poursuivit tranquillement. Parfois nous longions un village dont on distinguait les dômes et les minarets des mosquées. Le bateau franchit l’écluse d’Esna avec lenteur, en compagnie d’autres bateaux également engagés dans le long couloir du bief. Et le soir, arrivés à Louxor, nous avons immédiatement débarqué pour visiter le temple, admirer l’obélisque restant, l’allée des sphinx et découvrir la curieuse mosquée Abou el-Haggag, construite sur les murs du temple. Dans la première cour, Ramsès II a usurpé les statues de son prédécesseur Aménophis III : la malhonnêteté régnait déjà dans la plus haute antiquité, même parmi les monarques les plus comblés. Encore une fois, notre visite s’acheva la nuit, nous permettant de profiter pleinement de l’illumination des colonnes, qui semblaient y gagner en relief.

Puis nous entrâmes dans une grande bijouterie aux nombreux étalages de bagues, de pendentifs, de chaînes et d’autres articles en or ou en argent. Au Caire, nous avions déjà eu droit à la visite d’une boutique de papyrus, dans laquelle on nous expliqua le mode de fabrication de la toile à partir de la plante.

 

***

 

Sur la rive ouest, nous avons commencé notre découverte par Medinet Habou, vaste ensemble qui réunit le temple de Ramsès III, le temple de Thoutmosis et un sanctuaire construit sous Hatchepsout. Les proportions sont toujours majestueuses et de nombreuses scènes décorées ont été bien conservées.

A proximité de là, dressés devant le désert et des collines rocheuses, les deux colosses de Memnon, ébranlés par le temps, brûlés par la foudre, figurent deux énormes totems primitifs qui garderaient ce bout de terre.

A Sheikh Abd el-Gourna, dans la vallée des Nobles, la tombe de Ramose est restée inachevée. La décoration en relief des parois permet de constater la finesse du travail réalisé, en même temps que l’évolution des thèmes, au lendemain de l’avènement d’Akhénaton et de l’instauration de la première religion monothéiste. Le village d’El-Gourna, construit sur les hauteurs de la vallée de maisons de différentes couleurs, repose en-dessous des hautes collines où ont été creusées de nombreuses tombes dans la roche. L’ensemble forme un paysage d’une beauté sauvage.

La vallée des Rois, au milieu de collines rocheuses et désertiques, servit de cimetière à un nombre important de rois. Les tombes y contiennent certaines des plus belles décorations des monuments égyptiens, et sûrement les mieux conservées que nous ayons vues. La faculté de visiter trois tombes, au choix, nous permit d’entrer dans celles de Ramsès Ier, Ramsès III et Ramsès IX. Celle de Ramsès III, la plus grande, montre les étapes d’un long voyage du pharaon, censé se dérouler dans le monde des morts, pourvu de la plupart des facilités qu’offrait la condition de roi : nombreux serviteurs, biens en abondance. Il est possible d’imaginer une sorte de quête permettant de préserver dans l’au-delà une manière de vie éternelle.    

 

Louxor

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 19:15

Le haut barrage d’Assouan et le lac Nasser, auquel il a donné naissance, sont aussi des œuvres colossales, parfois décriées. Aperçus en pleine chaleur, juste avant midi, ils nous ont impressionnés sans nous éblouir : nous étions trop avides d’un peu de fraîcheur.

 

Assouan devait être une étape de repos, sous un climat réputé. Pour nous, ce fut quelque chose comme une fournaise l’après-midi de notre arrivée. La promenade en felouque commença dans les meilleures conditions : légère brise poussant tranquillement la felouque vers l’amont, mais avant une demi-heure de navigation, ce vent tomba. Ce fut alors pendant plus d’une heure une version réduite de la Ligne d’ombre : immobilisé au milieu du Nil à hauteur de l’Île Eléphantine, notre bateau, au pont surmonté d’un modeste toit de tissu, n’offrait aucune protection contre la chaleur excessive. Les deux bateliers sont restés d’un calme absolu, qui confinait à l’apathie. C’étaient deux Nubiens rompus à toutes ces péripéties.

 

Assouan

Philae nous réserva plus d’agrément : là, la reconstruction ne choque pas. Nous ne connaissions évidemment pas le site d’origine. L’îlot d’accueil a été arasé et la reconstitution du temple a dû être aussi soignée que possible. La légende d’Isis et Osiris – divinités auxquelles le temple est dédié – est poignante et les décorations, qui en représentent les épisodes, sont très fines. La visite s’est achevée dans le kiosque de Trajan, aux belles colonnes avec des chapiteaux sculptés.

L’après-midi nous avons embarqué sur le Lady Diana, grand bateau de croisière au décor anglais, dont les installations sont confortables : grande salle à manger, pont supérieur pourvu d’une piscine, cabines bien conçues, boutiques et bar façon « pub ». Pendant le repas le bateau a commencé à descendre doucement le Nil. Nous admirions les rives bordées de palmiers et de plantations sur une bande étroite de chaque côté, derrière laquelle les dunes dominent le plus souvent, comme un rempart de protection du désert. Le fleuve est large sans excès, le courant point trop rapide, le bateau avançait tranquillement et les passagers occupaient cette période de calme selon leurs goûts. Les rayons du soleil jouent sur l’eau, créant un contraste marqué entre leurs reflets et l’ombre des dunes.

Au coucher du soleil nous sommes arrivés à Kom Ombo, où nous avons débarqué à la nuit tombée. Le temple en ruine se dresse majestueusement sur les hauteurs. Consacré à Sobek, le crocodile, et Haroéris à tête de faucon, il montre des instruments de chirurgie sculptés sur sa paroi extérieure. A l’intérieur il contient deux momies de crocodiles, ainsi que des sarcophages. La visite nocturne permettait de profiter des jeux d’ombre et de lumière. 

 

Kom Ombo

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 12:15

Grande cause internationale dans les années 1960, ce lieu est devenu magique. Magie de l’escamotage des temples reconstruits en deux buttes artificielles, exception due à cet isolement au milieu d’une nature hostile, énormité des statues des façades, richesse de la décoration intérieure, tout concourt à l’émerveillement ressenti par les visiteurs, lorsqu’ils arrivent sur la vaste esplanade aménagée devant l’entrée des temples. C’est là que cela se gâte un peu : justement, elle est trop vaste cette esplanade, dessinée sans doute pour permettre à un grand nombre de visiteurs de s’y retrouver, avec le recul nécessaire pour bien admirer les deux façades d’un seul regard, alors qu’à l’origine, l’espace précédant les temples devait être beaucoup plus réduit, obligeant les visiteurs – sujets des pharaons, adeptes de la religion de l’Egypte ancienne, ambassadeurs des autres nations… - à lever la tête pour apercevoir le haut d’une façade et à se déplacer sur une bande étroite pour détailler la façade de l’autre temple. Les temples étaient surmontés d’une masse rocheuse plus haute que l’encadrement actuel. Aussi devaient-ils se découvrir en entier seulement aux navigateurs du Nil, ou bien depuis la rive opposée, mais toujours à partir du bas, ce qui créait nécessairement un effet d’écrasement par les statues, que l’on ne peut ressentir aujourd’hui, une fois la première vision d’ensemble assimilée, qu’en s’approchant très près de celles-ci. Nous avons donc perdu le choc que devaient ressentir les visiteurs d’antan, même si nous pouvons nous sentir comblés par ce sauvetage très médiatique. La beauté des monuments a été préservée, ce qui est capital, mais l’esprit du lieu est perdu à tout jamais.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:24

Pour aller à Gizeh la route suit un canal envahi de détritus. De l’autre côté, les maisons en brique et béton ne sont pas terminées : de hauts piliers de béton hérissés de tiges de fer s’élancent vers le ciel. C’est la norme pour la plupart de ces constructions sans âge. Au Vietnam, où nous avions vu de nombreux chantiers interrompus avec de semblables piliers, il nous avait été dit que les entreprises démarraient les chantiers sans commande et attendaient les clients pour les mener à bien, mais au Caire ce sont des maisons habitées qui ne sont jamais achevées.

Le site des pyramides se situe de l’autre côté du canal, dont il n’est séparé que par le vaste parking. D’abord apparaissent les trois grandes pyramides sur le plateau de Gizeh, colossales masses grisâtres, dont le sommet de l’une d’entre elles est recouvert d’une couche blanchâtre. En s’approchant de Chéops on découvre les énormes blocs de pierre qui en constituent le gros œuvre. On monte dessus ; ils ne sont pas taillés régulièrement ; on ne comprend pas comment ils ont pu être empilés pour former des structures aussi harmonieuses. Ce qui manque quand on arrive devant les pyramides, c’est le recul. Elles sont trop proches du faubourg triste qui les précède. Même prévenus de cette situation, le contraste nous choque. Ces imposants monuments funéraires mériteraient un isolement superbe, loin des constructions récentes, loin de la route et des parkings. Ils devraient être protégés par le désert. Nous pénétrons dans celui-ci en longeant le site perpendiculairement à la route. A une certaine distance, les trois grandes pyramides, précédées d’une étendue de sable, se détachent sur le ciel couvert. Un peu plus loin, dans un creux, des dromadaires nous attendent pour une courte promenade qui nous mènera à côté du sphinx. Enfin il nous est loisible d’oublier un peu la ville, mais pas la civilisation qui se rappelle à nous sous la forme de bouteilles et de sacs en plastique parsemés dans le désert.

 

Memphis ne conserve plus que quelques vestiges de sa gloire passée. Le colosse de Ramsès II est le plus imposant, mais il est mal mis en valeur, couché à l’intérieur d’un bâtiment en béton sans toit. A l’extérieur, le sphinx d’albâtre est la plus belle statue conservée en ces lieux.

A quelque distance de là, Saqqara s’étend dans le calme du désert que nous attendions. Nous avons commencé par visiter le mastaba de Mérérouka, qui contient de beaux bas-reliefs représentant la vie quotidienne consacrée à la pêche, aux travaux des champs et aux activités des femmes. Une grande statue du vizir complète cet ensemble.

La découverte de la pyramide de Djoser et de tout le complexe funéraire qui l’entoure, œuvre attribuée à Imhotep, le grand vizir du roi, est ce qu’il y a de plus émouvant. Perdu dans le désert hérissé au loin de quelques pyramides érodées, surmonté alentour de murets mis à jour par les archéologues, sur lesquels se reposent des bédouins accompagnés d’ânes ou de chevaux, cet ensemble incite au calme et à la méditation.

Ce n’est pas le cas de Gizeh, où nous sommes retournés le soir assister au son et lumière au cours duquel les pyramides et le sphinx apparaissent tour à tour sous un faisceau de lumière rouge ou verte, agrémentés d’un commentaire ampoulé, déclamé sur un ton emphatique et ponctué d’accords de musique romantique. J’atteignais là mes incapacités.

 

 

 

Pyramide de Djoser

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 14:35

Notre départ vers l’Egypte était impromptu : nous avions choisi cette destination au dernier moment. Nos souvenirs scolaires sont perdus dans une brume épaisse. Plus qu’en Grèce encore, l’image du berceau de la civilisation a cours en Egypte, où la mémoire se perd non plus dans les siècles mais dans les millénaires. Les visites des antiquités égyptiennes au Louvre, au British Museum ou à Berlin n’y changent rien, le lien qui nous unit à l’Egypte ancienne est ténu et nous ne saurions en définir la nature.

C’est peut-être mieux ainsi : au moins pouvions-nous partir sans avoir l’impression de tout connaître à l’avance. Bien sûr, la vision des pyramides et des sculptures égyptiennes est commune, mais nous ignorions l’emplacement exact des sites, l’atmosphère du pays et son mode de vie. Aussi devions-nous attendre une véritable découverte pour nos premiers pas en Afrique.  

Le Caire me surprit plutôt agréablement : ce n’est pas du tout la ville sordide et misérable que j’attendais. Logés près de l’aéroport, nous traversâmes Heliopolis pour nous rendre à la Citadelle de Saladin : ce quartier résidentiel, parsemé de villas 1900, mais aussi d’immeubles d’habitation récents, avec ses larges artères et ses jardins, n’affiche pas de contrastes trop choquants. Il faut arriver à la vaste cité des morts, cimetière hérissé de constructions dans lesquelles les sans-abri ont trouvé refuge, pour découvrir les graves difficultés de la ville. Et encore faut-il être prévenu : de la route qui longe la cité des morts, rien ne trahit une présence humaine dans ces lieux, ni a fortiori l’entassement de milliers de miséreux.

Les abords de la citadelle sont ternis par la présence d’un immense chantier de construction abandonné : une structure en béton massive se dégrade sous le sable et la poussière ambiante, sans perspective visible de reprise des travaux. La citadelle elle-même en impose avec ses puissantes fortifications érigées sur des rochers qui dominent la ville. Au sommet, la mosquée de Mohammed Ali reproduit ses modèles d’Istanbul, sans la grâce. Vue de loin, elle marque le panorama. La décoration intérieure est somptueuse et chargée, l’extérieur plutôt banal. Depuis son esplanade, la vue sur la vieille ville, avec ses minarets et ses dômes, a du caractère. Un petit kiosque construit au bord du parapet la couronne joliment. Devant nous, différentes strates de maisons se succèdent dans la poussière entre les reliefs des buttes rocheuses, dessinant un beau tableau dans des tons gris.

Le centre ville d’inspiration européenne, construit au XIXème siècle, est quelque peu délabré mais il a toujours belle allure avec ses larges artères et ses immeubles haussmanniens. Nous ne nous y sommes pas éternisés, trop pressés d’aller visiter le Musée égyptien. Notre guide Rafaat nous montra seulement les pièces essentielles et nous fournit les grandes articulations de l’histoire des empires avant et après l’unification, sans trop détailler les dynasties. A la fin il nous laissa découvrir seuls le trésor de Toutankhamon, dont le célèbre masque d’or est le clou incontesté. Nous ne sommes pas devenus des spécialistes de l’histoire ni de l’art égyptiens, mais cette évolution depuis les formes primitives vers un classicisme parfait et une manière de modernisme précurseur des artistes du XXème siècle est très impressionnante. Les couleurs éclatantes de certaines œuvres, la stylisation des traits, la représentation des qualités des modèles peints et sculptés nous laissèrent éblouis. Malgré la présence de  nombreux groupes, la visite resta fluide : il existe une habitude d’orienter les visiteurs pour éviter la bousculade. Les collections malgré tout sont un peu à l’étroit dans ce musée du XIXème siècle, et un projet de déménagement est à l’étude. Il risque de durer longtemps.

Notre troisième étape cairote, le soir, se déroula au souk de Khan Al-Khalili. Immense enchevêtrement de ruelles, ce souk est envahi de visiteurs qui se pressent dans les échoppes à la recherche de produits artisanaux, d’étoffes, de cuivre, de bijoux, de cuir, de narguilés, de tapis et même de fruits et de légumes. Certaines ruelles aboutissent à des passages dans les immeubles, parfois marqués par de somptueuses portes au décor mauresque. Dans un passage couvert, une porte étroite ouvrait sur le départ d’un escalier montant vers une terrasse  où des visiteurs s’attablaient devant une tasse de thé. Quand nous sommes ressortis sur la place al-Hussein, au milieu de badauds mélangés aux touristes, deux femmes en hiqab marchaient tranquillement en se donnant le bras. C’était le crépuscule, les lampadaires s’allumèrent et les terrasses des cafés étaient encombrées. Il faisait bon à rester assis sur le muret qui clôture une pelouse plantée de palmiers, à côté d’autres visiteurs qui attendaient un véhicule.

Je regrette de n’avoir pas mieux vu cette ville du Caire, de ne pas m’y être promené à mon aise dans les vieux quartiers, de n’avoir eu qu’une vision éphémère de cette animation incessante. Cela me fait penser à notre visite d’Istanbul, où nous avions tant arpenté les ruelles en pente à la découverte des points de vue sur le Bosphore et la Corne d’Or. Au Caire nous avons surtout pu observer les embouteillages, tant dans le centre que sur les grandes artères d’Heliopolis et sur le boulevard périphérique : néanmoins, ce n’était pas comparable à Delhi.       

 

 

 

 

 

Vieille ville du Caire

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